Le métier d’Éducateur Spécialisé fait partie de la galaxie des métiers du social qui consistent à accompagner, pendant un moment de leur vie, des personnes fragilisées. Le métier d’éducateur spécialisé permet d’avoir un public assez diversifié dans le secteur du handicap physique ou social. Ce métier nécessite un grand engagement de la part de l’éducateur et un réel dévouement et amour pour le social. Certaines personnes ont témoigné de leur parcours et nous ont parlé de leur rôle en tant qu’éducateurs spécialisés.

Patrick, 46 ans, Paris

Je suis éducateur spécialisé de formation. J’ai travaillé pendant une dizaine d’années dans une maison d’enfants à caractère social. C’est une maison d’accueil qui accueille des enfants qui sont confiés par le juge de manière provisoire, parce qu’il existe certaines difficultés dans leurs familles qui font que les parents ne soient pas en mesure de s’en occuper, pendant un moment donné. Mon travail, dans cette maison, consistait à accompagner ces enfants jusqu’à ce qu’il soit possible de les ramener chez eux.

Depuis 5 ans, je suis formateur au Centre de Formation aux Professions Éducatives et Sociales (CFPES) à Aubervilliers. Je suis donc intervenant sur les formations d’éducateur spécialisé et, également, responsable d’un dispositif de formation sur « Éducateurs Techniques Spécialisés ».

J’ai beaucoup aimé mon travail en tant qu’éducateur spécialisé et j’aime autant, aujourd’hui, mon rôle de formateur des futurs éducateurs. Ce domaine m’a toujours passionné et je ne me vois pas travailler dans autre chose. En tant que formateur, je touche un peu à tout, entre la pratique et la réflexion sur les besoins des jeunes et sur les différents plans d’action possibles.

 

Éveline, 43 ans, Rennes

Mon parcours est un peu atypique. J’avais d’abord fait la formation CAFAD et après l’obtention de mon diplôme d’état d’auxiliaire de vie sociale, j’ai travaillé en tant qu’aide à domicile auprès d’une personne tétraplégique. Ensuite, j’ai suivi la formation de moniteur éducateur et j’ai travaillé auprès d’adultes autistes. Par la suite, j’ai fait la formation d’éducateur spécialisé et j’ai passé mon stage à la protection de l’enfance, auprès des enfants placés en famille d’accueil ou en foyer, pour des raisons de situation familiale difficile. Depuis 5 ans, je suis chef de service dans une maison d’accueil spécialisée pour adultes autistes et dans un centre de rééducation pour enfants et adolescents polyhandicapés.

Ce que j’aime dans le métier d’éducateur spécialisé est le travail de a réflexion et de la conception de ce qu’on fait avec les jeunes. En effet il ne s’agit pas uniquement d’agir dans le quotidien, mais aussi d’avoir un petit peu de recule, de travailler en équipe sur ce que nous proposons aux jeunes et sur les accompagnements appropriés pour chacun d’entre eux et de ce qui correspond le mieux à leur situation.

 

Christian, 37 ans, Paris

Je suis éducateur spécialisé et je suis passé par la VAE. Tout a commencé en 1998, lorsque j’ai commencé à travailler à l’institut thérapeutique, éducatif et pédagogique (ITEP) de Villetaneuse, Seine-Saint-Denis, qui accueille des enfants, entre 6 et 14 ans, qui ont des troubles du comportement. J’étais éducateur technique de formation et après plusieurs années d’expérience j’ai décidé de procéder à la Validation de Acquis et de l’Expérience pour devenir Éducateur Spécialisé. Il est vrai que les deux métiers se ressemblent sur plusieurs points, mais la différence, pour moi en tant que professionnel, est visible, et je ne regrette absolument pas mon choix.

Le métier d’Éducateur Spécialisé comporte plusieurs volets, l’un des principaux est l’accompagnement des jeunes au quotidien, en collectivité. Mais, je fais aussi de l’accompagnement individuel, autour de leurs projets personnalisés.  

Dans tous les contextes nous travaillons en partenariat avec l’aide sociale à l’enfance, d’une part, et avec la justice des mineurs d’autre part.

Le plus dur pour moi a été de savoir être à la fois proche des jeunes pour pouvoir les accompagner et les aider, et garder une certaine distance dans les liens, pour ne pas créer un attachement affectif ou une dépendance. J’ai donc appris à les accompagner intelligemment, en y mettant beaucoup de douceur et en prenant assez de recul.

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